Il s'adressait notamment à certains candidats malheureux à la présidentielle qui contestent l'issue du scrutin, favorable au président Paul Biya.
"Les auteurs, comme ceux qui (...) auront incité (aux troubles), auront à répondre devant les instances judiciaires compétentes", a-t-il prévenu en conférence de presse, affirmant que "la qualité d'ancien candidat à la présidentielle ou membre d'un parti politique (ne conférait) aucune immunité".
Ne citant pas l'opposant Maurice Kamto mais faisant référence à lui, M. Atanga Nji a indiqué que "plusieurs de ses actes et déclarations tombent sous le coup des lois en vigueur", notamment "l'incitation à la rébellion".
M. Kamto, arrivé deuxième derrière M. Biya avec 14,23% des voix, conteste les résultats et affirme avoir remporté le scrutin.
Le ministre a estimé que le camp de M. Kamto avait essayé "d'organiser un mouvement insurrectionnel" mais que "le peuple camerounais a jusqu'à lors fait preuve de sa grande maturité en restant sourd aux appels à la déstabilisation de notre pays".
"L'administration a jusqu'à lors fait preuve de retenue. Il est toutefois de mon devoir de prévenir que désormais nous n'allons tolérer aucun désordre", a déclaré le ministre.
Lundi, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats de la présidentiel du 7 octobre, déclarant Paul Biya, 85 ans, vainqueur avec 71,28% des suffrages.
Mercredi, les autorités ont interdit une conférence de presse programmée par l'opposant Cabral Libii, classé troisième à présidentielle. Le même jour et jeudi, la police a bloqué l'accès à son siège à Yaoundé, l'empêchant de s'y entretenir avec la presse.
Une autre conférence de presse prévue par M. Kamto avait déjà été interdite, de même qu'une manifestation initiée à Douala (sud), la capitale économique, par un député du Social Democratif front (SDF) pour dénoncer les fraudes lors de la récente présidentielle.
Vendredi, le ministre Atanga Nji a rappelé "qu'avec la proclamation des résultats (de la présidentielle), le processus est terminé", précisant que "les manifestations publiques doivent désormais se dérouler dans les conditions prévues par la loi".
L'organisation de ces manifestations est soumise à une procédure de déclaration préalable auprès des autorités. Mais les demandes introduites par l'opposition et la société civiles se soldent très souvent par des interdictions.
Avec AFP