M. Olympio est accusé par ses anciens partenaires d'avoir détourné six milliards de francs CFA (9 millions d'euros) du groupe Axxend, spécialisé dans l'informatique et les télécommunications, dont il est le fondateur.
L'intéressé qui n'était pas présent à l'audience devra aussi rembourser 5, 9 milliards de FCFA à ses anciens partenaires et payer 885 millions de FCFA (1,350 million d'euros) de dommages et intérêts.
"M. Olympio tient à rappeler qu'il ne reconnaît aucun des faits pour lesquels la justice togolaise le condamne, à l'issue d'une procédure dont la légalité et l'équité sont clairement mises en cause", a déclaré à l'AFP Nathaniel Olympio, directeur de cabinet d'Alberto Olympio.
"Ce procès ubuesque et ce verdict délirant démontrent, s'il en était encore besoin, qu'Alberto Olympio est un homme politique aussi dérangeant qu'indocile", a-t-il indiqué.
Il a annoncé qu'il allait faire appel.
"Dans cette affaire, le procureur de la République ainsi que le juge du second cabinet d'instruction sont clairement accusés par la défense de M.Olympio de manipulation et de subtilisation de documents liés à l'instruction", a ajouté le directeur de cabinet.
Informaticien et homme d'affaires, Alberto Olympio avait annoncé sa candidature à la présidentielle d'avril 2015, mais il s'est retiré pour dénoncer des électorales artificiellement gonflées.
Alberto Olympio est le neveu de Gilchrist Olympio, un opposant historique rallié au pouvoir il y a quelques années, et petit-neveu de Sylvanus, le père de l'indépendance togolaise.
Avec AFP