Ces divergences au sein de l'Adéma, deuxième parti de la majorité après le Rassemblement pour le Mali (RPM) du président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), sont publiquement apparues samedi soir lors d'une réunion à Bamako.
La formation a décidé "d'un soutien négocié dès le premier tour à la candidature du président Ibrahim Boubacar Keita", selon un document issu de cette rencontre. Le président malien, 73 ans, a été investi le 6 mai candidat à la présidentielle du 29 juillet par une coalition de près de 70 partis. Il n'a pas encore officiellement confirmé sa candidature, mais elle fait peu de doutes après cette désignation.
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Des militants, devant l'immeuble qui a abrité la réunion de l'Adéma samedi, ont scandé des slogans hostiles à la décision de le soutenir dès le premier tour, selon un journaliste de l'AFP.
"La crise s'installe au sein du parti. Les caciques de l'Adéma viennent d'adopter sans vote une résolution de soutien à la candidature du président malien Ibrahim Boubacar Keita dès le premier tour. C'est inadmissible", a déclaré à la presse Boubacar Ba, membre fondateur du parti.
"Comment peut-on ne pas voter et dire qu'on soutient dès le premier tour Ibrahim Boubacar Keita", a déclaré à la presse Moussa Maïga, un délégué venu du nord du pays.
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"La direction du parti s'est vendue au président-candidat", a déclaré à la presse Ali Kanté, également délégué. Un autre, sifflet à la bouche, a dénoncé "le coup d'Etat à l'intérieur du parti".
Pour Boubacar Diallo, un militant, "le parti est divisé en, au moins, trois blocs: le petit groupe qui veut soutenir la candidature d'IBK, ceux qui veulent une candidature à l'interne, et ceux qui veulent soutenir un candidat de l'opposition, notamment son chef Soumaïla Cissé".
L'Adéma est l'ancien parti du président Keita qui en a démissionné pour créér le RPM. Elle compte quatre ministres et représente la troisième force à l'Assemblée nationale, derrière le RMP et l'Union pour la République et la démocratie (URD) de Soumaila Cissé", principal opposant ayant déclaré sa candidature.
Une douzaine de candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle du 29 juillet. Parmi eux, figurent un ex-Premier ministre de M. Keita, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d'affaires Aliou Boubacar Diallo, l'ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.
Avec AFP