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Un parti exige la libération d'un proche de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré


L'ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassole, lors d'une réunion à Bruxelles tle 5 février 2013.
L'ancien ministre des Affaires étrangères Djibril Bassole, lors d'une réunion à Bruxelles tle 5 février 2013.

Un parti d'opposition burkinabè a exigé la "libération immédiate" pour raisons de santé de Djibril Bassolé, un proche de l'ex-président Blaise Compaoré, détenu depuis 15 mois dans une affaire de putsch raté.

"Suite aux informations persistantes sur la fragilisation progressive de l'état de santé et les privations de soins médicaux dont est victime le prisonnier politique Djibril Bassolé de la part des autorités judicaires militaires burkinabè", la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) exige "sans délais et sans conditions (sa) libération immédiate en attendant son procès".

Dans un communiqué, la Nafa dénonce une "situation de non-droit où la vie de Djibril Bassolé est en danger", réclamant son "évacuation à l'étranger (...) pour des soins médicaux appropriés".

"Les autorités judiciaires militaires ne lui ont pas permis d'honorer, dans des conditions adéquates, des rendez-vous médicaux, son état de santé s'est détérioré et (...) Djibrill Bassolé, a été une nouvelle fois, victime d'un malaise le samedi 25 février", ajoute le texte.

Incarcéré depuis octobre 2015, l'état de santé de M. Bassolé s'est aggravé à la suite de malaises récurrents, selon la Nafa, qui avait soutenu sa candidature à la présidentielle de novembre 2015, avant qu'il n'en soit exclu en vertu d'une loi empêchant les membres du dernier gouvernement de Compaoré de se présenter aux élections.

Selon lui, "la privation de soins à des personnes détenues est inacceptable dans un Etat de droit et constitue une violation flagrante des droits de la personne humaine".

M. Bassolé a été inculpé de "trahison", "attentat à la sûreté de l'Etat", "complicité d'assassinat, de blessures volontaires", sur la base d'enregistrements d'une conversation téléphonique présumée qu'il aurait eue avec Guillaume Soro (président de l'Assemblée nationale ivoirienne), dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch du général Diendéré (septembre 2015).

En octobre dernier, plus de 5.000 personnes étaient descendues dans la rue à Réo (130 km, centre-ouest), sa ville natale, pour réclamer "justice et liberté pour Bassolé".

Avec AFP

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