A la tête d'une congrégation très active dans la région de Durban (est), Tim Omotoso, 58 ans, a été arrêté à l'issue d'une course poursuite de plusieurs jours avec la police qui s'est achevée à l'aéroport de Port-Elizabeth (sud) le 21 avril.
Les forces de l'ordre l'ont déniché dans des toilettes pour femmes où il s'était caché.
Initialement poursuivi pour deux accusations d'abus sexuels, le pasteur fait désormais l'objet d'une vingtaine de plaintes qui lui ont été formellement signifiées mercredi devant le tribunal de Port-Elizabeth à qui il demandait sa remise en liberté.
"Il est poursuivi pour trafic d'être humains et exploitation sexuelle", a déclaré à l'AFP un porte-parole du parquet sud-africain, Tshepo Ndwalaza.
"Il fait pour l'instant l'objet de 22 inculpations mais ce nombre pourrait bien augmenter car de plus en plus de personnes se dévoilent et viennent témoigner contre lui", a ajouté M. Ndwalaza.
Plusieurs dizaines de fidèles du pasteur, pour l'essentiel des femmes, ont manifesté mercredi devant le palais de justice de Port-Elizabeth pour exiger la fin de sa détention.
Selon le parquet, Tim Omotoso est soupçonné d'avoir attiré dans sa luxueuse propriété côtière de Umhlanga Rocks, près de Durban, des femmes et des jeunes filles membres de son église venues de toute l'Afrique du Sud pour en abuser sexuellement.
Avec AFP