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Un président de tribunal enlevé par des hommes armés au Mali


Le président de la cour annonce le report du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, a la Cour d’assise, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)
Le président de la cour annonce le report du procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex-chef de la junte malienne, et ses 17 coaccusés, a la Cour d’assise, à Sikasso, Mali, 8 décembre 2016. (VOA/Kassim Traoré)

Le président du tribunal d'instance de la localité de Niono, dans le centre du Mali, a été enlevé par des hommes armés dans la nuit de jeudi à vendredi, deux semaines après une embuscade ayant visé un haut magistrat, ont indiqué des sources policière et sécuritaire.

"M. Soungalo Koné, juge à Niono, a été enlevé jeudi dans la nuit par des hommes armés arrivés à bord d'un véhicule de couleur blanche dans sa maison à Niono", à 340 km au nord-est de la capitale Bamako, a déclaré à l'AFP une source policière locale jointe par téléphone.

"Le président du tribunal venait de rentrer chez lui, quand des hommes armés sont arrivés, ce qui veut dire qu'il était bien surveillé", a estimé cette source.

"Parmi les pistes, il y en a deux qui sautent à l'oeil: un coup des jihadistes ou un coup pour protester contre une décision locale de justice", a estimé une source sécuritaire, confirmant l'enlèvement.

Le 31 octobre, le député et président de la Haute cour de justice du Mali, Abdrahamane Niang, avait échappé à une embuscade visant son convoi dans la région voisine de Mopti. Mais son chauffeur avait été tué par des "jihadistes", selon une source militaire, tandis que cinq soldats qui leur portaient secours avaient perdu la vie lorsque leur véhicule a sauté sur une mine.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins.

Avec AFP

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