Au pouvoir depuis 2017, M. Thabane, 80 ans, a quitté ses fonctions mardi deux ans avant la fin de son mandat, épilogue d'une crise politique de plusieurs mois provoquée par sa mise en cause dans le meurtre de son épouse.
Le mois dernier, l'ancien chef du gouvernement avait ordonné à l'armée de descendre dans les rues de la capitale du royaume Maseru pour "restaurer l'ordre" face à ceux qui exigeaient sa démission.
Les soldats étaient rentrés dans leurs casernes vingt-quatre heures plus tard, à la faveur d'une médiation de l'Afrique du Sud voisine.
Proche de l'ancien chef du gouvernement, Prince Maliehe a été nommé jeudi ministre de la Défense et de la Sécurité nationale. Ministre des Travaux publics de M. Thabane, il avait soutenu le mois dernier l'intervention de l'armée.
Interrogé par l'AFP en marge de la prestation de serment du nouveau gouvernement, M. Maliehe s'est refusé à toute déclaration sur cette décision. "Je ne la commenterais pas car, à ma connaissance, le commandement des forces de sécurité relève de l'autorité constitutionnelle du Premier ministre", a-t-il dit.
Enclavé au milieu de l'Afrique du Sud, le Lesotho a connu depuis son indépendance en 1966 une histoire politique instable, rythmée de coups d'Etat militaires.
