Le suspect arrêté mercredi à Pikine (banlieue est de Dakar) se trouvait jeudi dans un commissariat de police de ce quartier, a précisé cette source à l'AFP, confirmant des informations de la presse locale.
"La police le tenait en filature. Il a reconnu les faits" après s'être d'abord "présenté comme un malade mental". "Il est coutumier des faits", a-t-on ajouté, sans préciser s'il s'agissait de sa première arrestation ni de combien de profanations il serait responsable.
Il est auteur de "huit cas de profanation" de tombes, a indiqué jeudi de son côté le quotidien privé L'Observateur. Selon ce journal, il a été arrêté alors qu'il était en train d'"ouvrir" une tombe, avant de déclarer aux policiers ouvrir les sépultures "pour permettre aux défunts de respirer".
De nombreuses profanations de tombes, avec notamment des exhumations de corps et linceul laissés ensuite à l'air libre, ont été signalées ces derniers mois par la presse dans au moins deux cimetières musulmans et un cimetière chrétien de la région de Dakar.
Ces actes sont attribués notamment à des pratiques mystiques liées à la lutte avec frappe, sport très populaire au Sénégal, et parfois à la politique.
Le Sénégal est réputé pour sa tolérance religieuse, avec une entente entre les confessions de ce pays peuplé à plus de 90% de musulmans et le reste de chrétiens et adeptes d'autres religions.
Avec AFP