"Hier 5.600 personnes sont entrées" en Macédoine, a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat, Melissa Fleming, lors d'un point de presse.
Elle a estimé qu'il s'agissait d'un record en une journée, et a expliqué qu'il était difficile de prédire ce qu'il allait se passer dans les semaines à venir.
Généralement, l'afflux de migrants et réfugiés se tasse à partir du mois d'octobre en raison du mauvais temps en Méditerranée. Mais, a expliqué Mme Fleming, l'an dernier les chiffres sont restés élevés malgré le mauvais temps.
"Le flot (de migrants/réfugiés, ndlr) s'accroît", a renchéri Bertrand Desmoulins, représentant du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en Macédoine, qui répondait aux questions des médias à Genève par téléphone.
Il a également expliqué que la proportion des femmes et enfants est en constante progression.
Surtout, "les autorités (macédoniennes, ndlr) n'enregistrent que la moitié des personnes" qui arrivent de Grèce ce qui de facto les empêche d'accéder à l'aide humanitaire distribuée dans les centres d'accueil, a-t-il déploré.
Il n'était toutefois pas en mesure d'expliquer pour quelles raisons -- logistiques ou politiques -- les autorités de Macédoine procédaient de la sorte.
"Le gouvernement, les autorités locales ont l'obligation d'enregistrer les êtres humains qui traversent la frontière", a-t-il soutenu.
Près de 365.000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2.700 sont morts, selon les chiffres publiés vendredi par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Plus de 245.000 sont allés en Grèce et plus de 116.000 en Italie.
Avec AFP