Sept départs, neuf arrivées, quatre changements de postes et finalement peu de nouvelles têtes. L’attelage gouvernemental de 33 ministres et 4 secrétaires d’État nommés par le président Macky Sall ne convainc pas les citoyens.
"J’étais trop surprise... les ministres sont nombreux, il devait diminuer", estime Mariama Mansaly. "Je pense que Idy n’avait pas à entrer dans ce gouvernement", s’insurge-t-elle.
"Idy", c'est Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière présidentielle. Il fait l'objet de toutes les critiques depuis l’annonce de sa nomination au Conseil économique, social et environnemental.
"Il nous a déçus, il a déçu la population sénégalaise et le monde entier", se désole Mariama.
Une déception que partage Dame Djitte. Pour lui, cette alliance entre Idy Seck et Macky Sall signe la fin de la carrière politique de l’ancien maire de Thiès.
"Je crois que c’est est un piège parce qu’Idrissa Seck était très bien placé dans l’opposition, il aurait pu être président facilement s’il avait assumé son statut de leader de l’opposition, mais Macky l’a tiré dans la mouvance présidentielle rien que pour le tuer politiquement", analyse-t-il.
Dame rappelle que c’est la deuxième fois qu’Idy Seck se retrouve dans une situation pareille. "Wade l’avait piégé et là c’est le président Macky Sall qui lui fait le même coup. Finalement on est tenté de dire qu’Idrissa Seck ne croit en rien et c’est décevant", dit-il, dépité.
Le remaniement ministériel fait par le président Macky Sall a été littéralement éclipsé par la nomination de Idrissa Seck comme président du Conseil économique, social et environnemental.
Pour beaucoup de Sénégalais, cette nouvelle alliance entre les deux anciens dauphins de l'ancien président Abdoulaye Wade suscite des doutes. Pour les analystes politiques, ce rapprochement est le début d’une nouvelle ère dans l’espace politique sénégalais.