Le communiqué rappelle que les rhinocéros noir ont été réintroduits dans le parc national de l'Akagera, dans l'Est du Rwanda.
Les informations sur les circonstances exactes de la mort de Krisztián Gyöngyi "sont encore en train d'être rassemblées", a indiqué l'organisation African Parks, qui a simplement précisé que l'intéressé a été tué mercredi matin alors "qu'il était sur le terrain en train de pister les animaux dans le parc".
"Kris a joué un rôle très important dans les efforts de réintroduction" du rhinocéros noir d'Afrique de l'Est au Rwanda, où il se trouvait pour apprendre aux rangers locaux à pister et à protéger cette espèce, a déclaré le directeur exécutif d'African Parks, Peter Farnhead, cité dans le communiqué.
"C'est une énorme perte pour tous ceux qui connaissaient Kris ainsi que pour la protection des rhinocéros à travers le continent", a ajouté M. Farnhead. Selon African Parks, M. Gyöngyi effectuait depuis 2012 un doctorat sur la conservation du rhinocéros noir dans le parc national de Liwonde, au Malawi.
Disparu du Rwanda en 2007 en raison du braconnage, le rhinocéros noir a été réintroduit début mai au Rwanda, avec une vingtaine de spécimens venant d'Afrique du Sud qui ont été déplacés vers le parc de l'Akagera.
Selon African Parks, qui gère 10 parcs nationaux dans 7 pays d'Afrique en collaboration avec des gouvernements et les communautés locales, la population mondiale de rhinocéros noirs d'Afrique de l'Est à l'état sauvage s'élève à environ un millier, sur un total de moins de 5.000 rhinocéros noirs.
Le parc national de l'Akagera, qui tire son nom de la rivière Kagera qui le borde, est situé dans l'est du Rwanda, à la frontière avec la Tanzanie, et a accueilli en 2016 plus de 36.000 visiteurs.
En juillet 2015, le Rwanda avait déjà réintroduit des lions dans l'Akagera, 15 ans après leur disparition. Les prédateurs avaient été décimés après le génocide de 1994, lors du retour de réfugiés rwandais qui avaient occupé une partie du parc faute de sites de réinstallation, et avaient exterminé les lions pour protéger leur bétail.
Avec AFP