Installé en Finlande depuis 1988, Rami Adham, 42 ans, revient fréquemment dans sa ville natale pour apporter ours en peluches, poupées, médicaments et argent aux enfants de la cité assiégée, dont les quartiers Est sont soumis à un déluge de feu des aviations russe et syrienne.
Mais la police finlandaise a indiqué avoir reçu des informations de personnes accusant ce père de six enfants d'avoir détourné des dons à son profit. Selon le quotidien Helsingin Sanomat, l'orphelinat syrien Alkefah ferait partie des accusateurs.
"Une procédure préliminaire est en cours et nous déterminerons dès que possible s'il y a matière ou non à enquêter sur un délit", a indiqué à l'AFP l'inspecteur-chef Tero Haapala, du Bureau central de la police criminelle.
Les enquêteurs s'intéressent également aux écrits de Rami Adham sur les réseaux sociaux pour savoir s'il a pu y proférer des "propos haineux" ou tombant sous le coup de "l'incitation à la haine contre un groupe ethnique" après que, d'après des médias locaux, il eut visé les chiites.
Helsingin Sanomat affirme par ailleurs qu'il aurait inventé de toutes pièces, photo truquée à l'appui, une blessure subie d'après lui lors d'un bombardement afin d'attirer l'attention médiatique et encourager les dons.
Rami Adham récuse ces allégations. L'AFP a cherché en vain à le joindre.
D'autres médias ont révélé qu'il avait été condamné à plusieurs reprises par le passé pour violence et dans des affaires de dopage.
Avec AFP