M. Buhari, 75 ans, qui a déjà passé plus de cinq mois à Londres l'année dernière pour être soigné, est rentré dans son pays le 11 mai après un nouveau séjour à Londres.
La plus grande opacité règne autour de la santé du président, qui a d'ores et déjà annoncé qu'il souhaitait être candidat de son parti pour la présidentielle de février 2019.
Lors de son long séjour à Londres l'année dernière, son entourage ne cessait de déclarer qu'il était "en pleine forme", même s'il avait affirmé n'avoir "jamais été aussi malade". Il avait déclaré qu'il avait eu besoin de nombreuses transfusions sanguines et d'examens.
>> Lire aussi : La santé du président nigérian relève de sa "vie privée"
Le principal parti d'opposition nigérian, le PDP (Parti populaire démocratique), avait affirmé récemment que la santé du président Buhari l'empêchait de diriger le pays et qu'il n'était "pas en mesure de gérer les affaires de l'Etat". Le PDP avait affirmé que le président était traité pour un cancer de la prostate, des affirmations démenties par M. Buhari.
Son absence avait suscité des questions, notamment de certains qui avaient demandé qui payait pour ses frais médicaux.
Un groupe de la société civile (Advocacy for Societal Rights Advancement and Development Initiative) avait déposé une demande d'information en vertu de la liberté de l'information auprès de la Banque centrale du Nigeria (CBN).
>> Lire aussi : Le Nigeria aimerait en savoir plus sur l'absence de son président
Une demande en ce sens a été présentée à un tribunal, mais cette juridiction l'a rejetée.
"Il n'y a pas de preuve indiquant que le président accepte de révéler des informations personnelles sur sa santé et ces informations ne sont pas disponibles," a tranché le juge John Tsoho en rejetant la demande d'information.
Avec AFP