L'Agence européenne du médicament (EMA) qui a annoncé l’adoption du vaccin Mosquirix (aussi appelé RTS,S), prévient cependant que la trouvaille n’a qu’une efficacité limitée.
En effet, les résultats d'un vaste essai clinique mené par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) dans sept pays africains sur des enfants en bas âge ont montré en avril une "protection modeste" contre le parasite Plasmodium falciparum.
Lors de ces tests, le vaccin mis au point par GSK en partenariat avec l'ONG Path malaria vaccine initiative, avait été efficace pour prévenir la maladie chez 56% des enfants de 5 à 17 mois vaccinés et chez 31% des enfants de 6 à 12 semaines, mais son efficacité diminue au bout d'un an, a rappelé l'EMA.
Le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Gregory Hartl, a "salué l'avis positif de l'EMA. C'est un pas en avant très important pour le développement de vaccins anti-paludisme".
Il faudra attendre les "recommandations" que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) devrait publier sur ce vaccin vers novembre 2015 avant sa diffusion sur ce continent.
La commercialisation interviendra au plus tôt en 2017, a précisé vendredi l'OMS. Ses "recommandations" porteront sur le rapport coût-efficacité du vaccin et la faisabilité de campagnes de vaccinations dans les pays pauvres ciblés. Au moment de la publication de ces résultats, un spécialiste en médecine tropicale, Nick White (Mahidol University, Thaïlande), avait commenté: "Nous avons enfin un vaccin contre le paludisme qui marche, mais il ne marche pas aussi bien que l'on espérait au départ".
"Se basant sur les résultats de l'étude test, le CHMP (Comité des médicaments à usage humain de l'EMA) a conclu que, malgré son efficacité limitée, le rapport bénéfices/risques du Mosquirix était favorable", a souligné vendredi l'Agence européenne basée à Londres.
Avec AFP