Dans ce manifeste publié dimanche dans le quotidien Le Parisien, l'ancien directeur de l’hebdomadaire Charlie Hebdo Philippe Val, l'ancien président Nicolas Sarkozy, l'essayiste Pascal Bruckner ou encore le chanteur Charles Aznavour demandent "que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques".
Ils pointent du doigt "la radicalisation islamiste" comme un vecteur d'antisémitisme.
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L'Observatoire de l'islamophobie de Dar el-Iftaa, une autorité dirigée par le grand mufti d'Egypte et reliée politiquement au ministère de la Justice, a qualifié cet appel de "racisme odieux".
L'institution religieuse estime que ce type d'"appels dangereux" est la cause "des attaques et des agressions contre les musulmans" et "renforce le sentiment de marginalisation et de racisme ressenti par les minorités musulmanes".
Ce sentiment de rejet est le terreau de l'extrémisme et du terrorisme, selon elle.
Dans une tribune publiée mardi dans le quotidien Le Monde, 30 imams de France ont rejeté la thèse "funeste" selon laquelle le Coran appellerait au meurtre, tout en s'engageant à combattre la radicalisation d'une jeunesse tentée de commettre des crimes "au nom de l'islam".
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La ministre française de la Justice Nicole Belloubet a pour sa part jugé dimanche qu'il fallait "tout faire pour éviter une guerre des communautés".
En 2017, la communauté juive, qui représente environ 0,7% de la population française, a été la cible d'un tiers des faits de haine recensés en France.
Face à cette situation, le gouvernement a présenté en mars un deuxième plan (2018-2020) contre le racisme et l'antisémitisme.
Avec AFP