Cette commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) a été créée en août 2017 par le président Béji Caïd Essebsi. Il avait alors chargé un panel d'experts de proposer des réformes pour mettre l'arsenal juridique tunisien en conformité avec la Constitution de 2014 sur ces sujets.
La Colibe, après avoir consulté des dizaines d'élus et représentants de la société civile, avait remis le 8 juin au président Essebsi plus de 200 pages de propositions, dont des projets de lois prêts à être soumis au Parlement, qu'elle a ensuite mis en ligne afin de lancer un débat de fond.
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Elle détaille aujourd'hui à la presse ces mesures, saluées par des associations de défenses des droits de l'Homme mais qui risquent de déclencher des controverses houleuses, dans un contexte politique tendu à l'approche des élections législatives et présidentielle prévues en 2019.
D'autant qu'elles prévoient de réformer des législations inspirées du Coran.
Mardi soir, une coalition d'associations religieuses, la Coordination nationale pour défendre le Coran, la Constitution et le développement équitable, a qualifié le rapport de la Colibe d"'initiative de la sédition qui aura des impacts catastrophiques" sur la société.
Avec AFP