Le rapport final, qui a été rédigé par un jury populaire auquel avaient été soumises les conclusions de l'enquête, indique que "quasiment tous les cas" allégués sont aujourd'hui frappés par la prescription et ne peuvent être poursuivis pénalement.
Deux prêtres ont néanmoins été inculpés, l'un pour des agressions sexuelles répétées sur plusieurs enfants, dont les plus récentes remontent à 2010.
Même s'ils ne sont plus passibles de poursuites, les jurés ont également choisi de rendre publics les noms de dizaines d'hommes d'église accusés de pédophilie par des éléments de l'enquête.
Le rapport évoque des agressions sexuelles dont certaines victimes présumées avaient moins de dix ans.
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Ce n'est pas la première fois qu'un jury populaire publie un rapport dévoilant des cas de pédophilie au sein de l'église catholique américaine, mais jamais une enquête n'avait révélé autant de cas.
"Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes d'église qui étaient leurs responsables n'ont rien fait. Durant des décennies", ont écrit les membres du jury dans le rapport publié mardi.
Les jurés disent "reconnaître que beaucoup de choses ont changé (au sein de l'église catholique) ces quinze dernières années" mais soulignent que les deux inculpations montrent que "les abus d'enfants au sein de l'église n'ont pas disparu".
Malgré des réformes institutionnelles, "les hauts responsables de l'église ont le plus souvent échappé à leurs responsabilités", poursuit le rapport.
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Des évêques et des cardinaux "ont, pour l'essentiel, été protégés. Beaucoup, dont certains sont nommés dans ce rapport, ont été promus. Tant que cela ne change pas, nous pensons qu'il est trop tôt pour refermer le chapitre des scandales sexuels de l'église catholique."
Le jury formule plusieurs propositions de réforme, notamment une modification des textes de loi pour allonger le délai de prescription, au pénal et au civil, et restreindre le champ des accords de confidentialité, auxquels l'église catholique a eu fréquemment recours, d'après l'enquête.
Avec AFP