Concernant l'épidémie de "diarrhée aqueuse aiguë/choléra, 533 décès ont été recensés en Somalie depuis le début de l'année", a déclaré un porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que près de 25.000 personnes avaient été affectées par cette épidémie depuis le début de l'année en Somalie, ravagée par la sécheresse.
Ce chiffre devrait s'élever à 50.000 d'ici "fin juin", a précisé à l'AFP un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic.
Le taux de létalité (risque de mort provoquée par la maladie) lié à cette épidémie est de 2,1% actuellement, soit un taux deux fois plus élevé que le seuil d'urgence (fixé à 1%), selon l'OMS.
La situation est particulièrement préoccupante dans les régions du Moyen Juba et de Bakol, dans le Sud, où les taux de létalité lié à l'épidémie de choléra/diarrhée atteignent respectivement 14,1% et 5,1%.
La Corne de l'Afrique est touchée par une grave sécheresse, particulièrement la Somalie.
Quelque 6,2 millions de personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire en Somalie. 2,9 millions d'entre eux sont en situation de "crise ou d'urgence" (soit en phases 3 et 4 sur une échelle de 5, selon le classement utilisé par l'ONU. La phase 5 étant la famine), a précisé le porte-parole d'Ocha.
Cette situation a provoqué de nombreux déplacements, plus d'un demi-million depuis novembre, a-t-il dit, alors que le pays comptait déjà quelque 1,1 million de déplacés.
La sécheresse qui frappe le pays devrait perdurer à moyen terme, l'ONU ne prévoyant pas d'amélioration pour les six prochains mois, a-t-il souligné.
"Nous sommes engagés dans une course et nous ne savons pas qui va gagner", a affirmé Jens Laerke.
En 2011, la dernière famine en date en Somalie a tué au moins 260.000 personnes, selon l'ONU.
Avec AFP