L'attaque a été revendiquée par les islamistes radicaux shebab qui ont indiqué que le chef de l'armée Mohamed Jama Irfid, nommé à son poste jeudi par le président somalien, avait échappé à l'attentat, une information confirmée à l'AFP par une source sécuritaire.
L'attaque s'est déroulée à proximité du ministère somalien de la Défense et, sur place, un vidéaste de l'AFP a vu cinq cadavres, quatre civils et un soldat.
Les shebab ont revendiqué l'attentat dans un communiqué relayé par leur station, radio Andalus : "Un combattant moudjahid a projeté sa voiture remplie d'explosifs sur un convoi et les premières informations indiquent que le chef de l'armée en a réchappé de peu".
"Il y a eu une très forte explosion, vraisemblablement causée par une voiture piégée. Elle visait le convoi escortant le chef de l'armée", a confirmé à l'AFP un responsable sécuritaire somalien, Ali Abdirahman.
M. Abdirahman a lui aussi indiqué que Mohamed Jama Irfid et d'autres hauts responsables de l'armée avaient pu échapper à l'attaque.
"Un bus transportant des civils passait par là au moment de l'explosion et il y a des victimes mais je n'en connais pas le nombre", a-t-il ajouté.
Aucun bilan officiel n'était disponible en l'état. Mais plusieurs témoins interrogés par l'AFP ont également fait part de victimes.
"J'ai vu cinq soldats transportés à l'arrière d'un pick-up et certains d'entre eux semblaient morts", a ainsi décrit un de ces témoins, Abdukadir Moalim.
"Le minibus (transportant les civils) a été complètement détruit et il y avait plusieurs corps à l'intérieur mais je n'ai pas pu les compter car ils étaient très abîmés et brûlés par l'explosion", a rapporté un autre témoin, Abdirahman Isa.
Avec AFP