La Voix des Sans Voix pour les droits de l'Homme (VSV) est "vivement préoccupée par la prise en otage qui ne dit pas son nom par les autorités congolaises du corps de monsieur Rossy Mukendi Tshimanga", tué le 25 février, écrit-elle dans un communiqué.
"Nous demandons aux autorités de donner l'accès libre aux membres de la famille de Rossy au corps de ce dernier en vue de l'identifier et de leur permettre de lui organiser dans un bref délai des obsèques dignes", a déclaré à l'AFP Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV.
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Il n'est pas normal que les autorités congolaises "s'approprient indument le corps de l'activiste Rossy Mukendi qu'elles n'ont pas voulu, pourtant, protéger de son vivant", a-t-il ajouté.
Principale ONG de défense des droits de l'Homme en République démocratique du Congo (RDC), la VSV a en outre "dénoncé fermement les intimidations et menaces" contre la famille du défunt "de la part d'inconnus se réclamant des services de sécurité". C'est "inadmissible", selon VSV.
L'AFP n'a pu joindre dans l'immédiat les autorités congolaises sur ces accusations.
Le bureau des Nations unies aux droits de l'Homme en RDC devait rencontrer mercredi la famille du défunt.
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"C'est après cette réunion que je pourrais faire les démarches qui s'imposent pour obtenir et faciliter la récupération du corps", a déclaré à la presse Abdoul Aziz Thioye, directeur du de ce bureau de l'ONU.
Rossy Mukendi, 35 ans, initiateur du mouvement "Collectif 2016", a été tué par balle le 25 février dans la répression de la marche organisée par des catholiques en RDC contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Avec AFP