Condamné à deux ans d’emprisonnement ferme, Paulin Makaya a purgé sa peine et devrait être libre depuis la semaine dernière. Au niveau de "Unis pour le Congo" (UPC), sa formation politique, les militants souffrent d’impatience de revoir leur président.
Le secrétaire général de l’UPC, Eloi Sikoula appelle les autorités judiciaires à libérer Paulin Makaya. "C’est un homme politique charismatique qui a changé le discours politique au Congo, qui a mobilisé les foules sans argent. Nous avons un projet pour le Congo. Nous l’attendons", a-t-il dit à la VOA Afrique.
Depuis des semaines, l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) mène une campagne de libération des acteurs politiques détenus dans les différentes prisons du Congo.
Face au maintien de Paulin Makaya en cellule, le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila Kendet a dit craindre "une prolongation utile en prison".
Il a par ailleurs promis une vive réaction au cas où "d’ici la semaine prochaine" le président de l’UPC n’était pas libéré.
Pour la juriste Monica Mukendi Ngalula, le juge chargé d’application des peines était sensé savoir que Paulin Makaya devait être libre depuis six jours.
"C’est un vice de procédure et le condamné peut même porter plainte contre les autorités judiciaires pour être resté beaucoup de jours de plus en détention", a-t-elle indiqué.
A la différence de plusieurs acteurs politiques incarcérés, Paulin Makaya est le seul homme politique à avoir été jugé et condamné à deux ans de prison pour "trouble à l’ordre". Il avait manifesté en 2015 contre le référendum constitutionnel. Les autres détenus attendent toujours leur procès.
Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville