"Il a été signifié à l'ambassadeur français le caractère inadmissible de (ces) nouvelles accusations contre la Russie", a indiqué la diplomatie russe. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait démenti vendredi toute implication de Paris dans cette attaque en Centrafrique et avait affirmé que de telles accusations étaient "un bon exemple de la propagande russe".
"Nous appelons les autorités françaises à s'abstenir d'adopter une approche néo-coloniale dans leur travail dans la région, en disant aux partenaires africains avec qui ils doivent être amis et coopérer, ou en créant une hystérie antirusse", a poursuivi cette source dans un communiqué.
La Russie a affirmé que l'un de ses représentants en Centrafrique avait été grièvement blessé vendredi à Bangui, la capitale, par l'explosion d'un colis piégé. Une attaque que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, très présent dans le pays, avait immédiatement imputée à la France.
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, avait ensuite rapidement démenti ces accusations de Wagner. "Cette information est fausse et c'est même un bon exemple de la propagande russe et de l'imagination fantaisiste qui caractérise parfois cette propagande", avait-elle déclaré à l'AFP.
"Cette milice (Wagner) se livre à des exactions regrettables sur les populations civiles et il y aurait beaucoup à dire sur elle, mais ce n'est pas le moment aujourd'hui", avait-t-elle ajouté.
La France accuse régulièrement le groupe Wagner d'orchestrer des manipulations des opinions publiques contre la France dans plusieurs pays africains, notamment en Centrafrique, et de s'y livrer à de la prédation économique sous couvert de contrats de protection des gouvernements.