Le lundi 5 septembre est consacré, aux Etats-unis, aux travailleurs. C’est “Labor Day,” le jour où l’on rend traditionnellement hommage à la classe ouvrière, un jour marqué, d’habitude, par des activités diverses, allant de célébrations entre amis et en famille à des événements d’ordre politique.
Depuis 1894, la fête du travail est oficiellement reconnue aux Etats-unis. Et la tradition a toujours été respectée. Que ce soit comme le dernier des jours fériés de la période estivale ou, dans certaines communautés, le dernier jour avant la rentrée scolaire, les rencontres familiales, les défilés de syndicats ou autres formes de célébration sont toujours au rendez-vous.
En 2011, la fête du travail retrouve les Américains dans une situation économique précaire, avec un taux de chômage de 9,1% et la déchéance du mouvement ouvrier. Des parades d’ouvriers sont prévus aujourd’hui dans les principales villes américaines, mais le mouvement syndical n’est plus ce qu’il était depuis son apogée de l’après-guerre. Sur huit travailleurs, à peine un seul est membre d’un syndicat. Autre changement notoire, les travailleurs syndiqués du secteur public, aux niveaux des villes, des Etats et du gouvernement fédéral, sont plus nombreux que ceux des entreprises privées.
Le pays fait face à des défis majeurs dans le secteur ouvrier. Aucun emploi n’a été créé au mois d’août. Environ 14 millions de personnes capables de travailler sont dans le chômage. Des millions d’autres se voient contraintes d’accepter des postes à temps partiel, tandis qu’elles essaient de trouver du travail à plein temps. Le taux de chômage de 9% environ est le même depuis…29 mois! Et aucune amélioration n’est prévisible dans le court terme.
Le président Barack Obama devait prendre la parole ce lundi à Détroit, dans le Michigan, une ville qui représente encore le centre de l’industrie automobile, une industrie réduite sérieusement à cause de la concurrence des compagnies étrangères. Jeudi, M. Obama présentera son nouveau plan de création d’emplois, dans un message devant les deux chambres du Congrès.