Les sanctions économiques prises contre le régime du président sortant ivoirien, Laurent Gbagbo, commencent à affecter sa marge de manœuvre. Les ports d’Abidjan et de San Pedro ne sont pas sous blocus, mais fonctionnent au ralenti. Et selon le Financial Times, Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, est prêt à proroger son interdiction des exportations de cacao au-delà du 23 février.
M. Ouattara précise que l'interdiction porte sur les exportations, mais que l'achat du cacao aux agriculteurs continue. Les compagnies exportatrices devraient continuer à le stocker
Le café et le cacao représentent 40% des exportations de la Côte d'Ivoire et environ 20% de son PIB, donc une source de revenus pour le régime Gbagbo.
« Il y a beaucoup de cacao qui reste maintenant bloqué dans les ports de San Pedro et d’Abidjan », a expliqué Rinaldo de Pagne, chercheur à International Crisis Group. Selon lui, il est encore trop tôt pour dire si les sanctions ont un impact sur le président Gbagbo. « Pour ce mois de février, si on lui coupe une partie du Droit unique de sortie sur les exportations de cacao, il aura moins de revenus et plus de difficultés à payer la fonction publique et l’armée », a dit Rinaldo de Pagne.