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Le soldat américain Bergdahl, ex-captif des talibans, plaide coupable


Le soldat Bergdahl arrive au tribunal à Fort Bragg, en Caroline du Nord, États-Unis, le 16 octobre 2017.
Le soldat Bergdahl arrive au tribunal à Fort Bragg, en Caroline du Nord, États-Unis, le 16 octobre 2017.

Le soldat américain Bowe Bergdahl, ex-captif des talibans pendant cinq ans puis libéré dans un échange de prisonniers controversé, a plaidé devant une cour martiale américaine coupable de désertion et mauvaise conduite devant l'ennemi.

"J'ai quitté mon poste d'observation de ma propre initiative", a déclaré devant le juge Bowe Bergdahl, cité par la chaine CNN.

"J'ai conscience que partir était illégal", a ajouté le soldat qui était jugé sur la base militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord (sud-est).

Bergdahl encourt jusqu'à cinq ans de prison pour la désertion, et la perpétuité pour mauvaise conduite face à l'ennemi.

Bowe Bergdahl avait été capturé par les talibans après avoir quitté seul, subrepticement, sa base près de la frontière pakistanaise le 30 juin 2009, pour des raisons toujours peu claires.

Capturé par les talibans, il avait été retenu en captivité pendant cinq ans, jusqu'à ce que les Etats-Unis acceptent en échange de sa libération de remettre en liberté cinq cadres talibans en détention à Guantanamo.

Il avait été détenu par des membres du réseau Haqqani, un groupe extrémiste lié aux talibans qui a aussi détenu l'ex-otage canadien Joshua Boyle et sa famille, libérés la semaine dernière dans une opération de l'armée pakistanaise.

Plusieurs membres de son unité ont accusé Bowe Bergdahl d'avoir déserté, alors que lui-même a fourni des explications assez confuses à son comportement. Beaucoup de ses anciens compagnons lui reprochent aujourd'hui d'avoir mis leur vie en danger lors des longues et épuisantes opérations de recherche qui avaient suivi sa disparition.

Dans une interview réalisée l'an dernier pour un film, dont un extrait a été diffusé lundi par la chaine ABC, Bowe Bergdahl doute de pouvoir compter sur un procès juste après les commentaires à son égard du président Donald Trump, qui pendant la campagne électorale l'avait traité de "sale traître pourri" qui méritait d'être exécuté.

"Pourquoi pas revenir aux lynchages, tant qu'à faire", dit Bowe Bergdahl. De toutes façons, "ces gens qui veulent me pendre, il est impossible de les convaincre".

Avec AFP

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