Selon Jeff Davis, porte-parole du ministère de la Défense, une cinquantaine de militaires américains et une quarantaine de commandos afghans ont été héliportés mercredi soir près d'un quartier général de l'EI dans la province de Nangarhar (est), et utilisé par Abdul Hasib, considéré par le Pentagone comme le chef de l'EI en Afghanistan.
Des responsables du Pentagone pensent qu'Hasib a été tué dans cette opération mais ne disposent pas de confirmation pour l'heure, a relevé M. Davis.
"S'il est confirmé, le décès de l'émir (Hasib) et de ses acolytes affectera de manière importante les opérations de (l'Etat islamique) en Afghanistan et nous aidera à atteindre notre objectif de le détruire en 2017", a indiqué le commandement américain en Afghanistan, dans un communiqué.
Selon cette source, "plusieurs hauts responsables" de l'Etat islamique et de Khorassan, sa branche locale, et "jusqu'à 35 combattants" ont été tués.
Mais lors de cette offensive, les sergents Joshua Rodgers et Cameron Thomas, membres des forces spéciales des Rangers de l'armée de terre, ont également perdu la vie. Une enquête a été ouverte à ce sujet.
"Nous enquêtons sur les circonstances de la mort au combat de deux Rangers de l'armée de terre au début d'une bataille intense de trois heures", a indiqué M. Davis. "Il est possible que les Rangers aient été touchés par des tirs de leur propre camp".
Il s'agit de déterminer si les balles ont été tirées par leurs collègues américains, par des membres des forces afghanes qui menaient l'assaut avec eux, ou par des jihadistes. Un membre commando américain a également été blessé.
"En combattant aux côtés de nos partenaires afghans, Josh et Cameron ont prouvé qu'ils étaient prêts à affronter le danger et à porter un coup puissant à nos ennemis", a commenté Jim Mattis, ministre américain de la Défense.
Le camp jihadiste était situé à proximité du réseau de tunnels visé par l'armée américaine le 13 avril lors du largage de sa plus grosse bombe non nucléaire jamais utilisée au combat.
Le Pentagone estime qu'un millier de jihadistes sont toujours actifs en Afghanistan --où ils ont pris pied début 2015--, soit moitié moins qu'à leur pic.
Avec AFP