D'avril à juin, l'expansion du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis s'est établie à 2,6% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, contre +1,2% au 1er trimestre, un chiffre révisé en baisse.
C'est en dessous des attentes des analystes qui misaient sur une croissance de 2,8% pour le deuxième trimestre de l'administration Trump. Déception notable, l'estimation de la croissance du 1er trimestre a été finalement diminuée de 0,2 point de pourcentage.
Au 2e trimestre, les dépenses de consommation ont joué leur rôle traditionnel de locomotive de l'expansion en accélérant à 2,8% contre 1,9% pour le trimestre précédent mais cela reste un rythme timide inférieur à celui du dernier trimestre de 2016. Elles ont compté pour 1,9 point dans la croissance.
Les dépenses dans les biens durables, d'une durée de vie de plus de quatre ans comme les automobiles ou l'électroménager, ont rebondi (+6,3%) après un 1er trimestre négatif. Celles dans les services, qui sont le premier poste de consommation des Américains, ont timidement progressé de 1,9% après +2,5% au premier trimestre. Des baisses de prix notamment dans les abonnements téléphoniques peuvent expliquer cette maigre progression, la plus faible depuis le début de 2016.
Signe de confiance dans l'économie, l'investissement des entreprises s'est légèrement repris, rattrapant le recul du 1er trimestre, mais reste néanmoins beaucoup moins bon que sur les trois derniers mois de 2016.
Les dépenses publiques sont remontées dans le vert (+0,7%), grâce notamment aux dépenses dans le secteur de la défense.
De manière inattendue, le marché immobilier a piqué du nez.
Les professionnels de l'immobilier ne cessent de s'alarmer de l'étroitesse des stocks de logements à vendre qui, tout en enflammant les prix, commence à ralentir les ventes. Le secteur immobilier résidentiel a ainsi fait perdre un quart de point à la croissance au 2e trimestre.
Du côté du commerce extérieur, le rythme de progression des exportations a ralenti à 4,1% après un bond de 7,3% au premier trimestre de l'ère Trump, dont l'administration mise sur une renégociation des accords commerciaux pour doper la croissance.
Pesant sur le PIB, les importations ont augmenté aussi (+2,1%).
Au rang des contributions négatives, figurent également les stocks que les entreprises n'ont pas totalement reconstitué.
Les prévisions de croissance sur l'année 2017 pour la première économie mondiale se situent autour de 2,1%, au même niveau que 2016. Mais l'administration Trump promet de pouvoir faire accélérer l'expansion à plus de 3% d'ici fin 2018 grâce à des réductions d'impôts, des dépenses d'infrastructures et une dérégulation.
Une deuxième estimation du Produit intérieur brut sera publiée le 30 août.
Avec AFP