L'ex gouverneur de Caroline du Nord Pat McCrory avait fait voter, quand il était encore en fonction, une loi en mars 2016 imposant l'utilisation des toilettes selon le sexe inscrit sur l'acte de naissance et non selon le sexe auquel les personnes s'identifient (genre), déclenchant une polémique appelée "guerre des toilettes".
Cette loi, jugée discriminatoire par les associations de défense des droits des personnes LGBT (lesbiennnes, gays, bi et trans), avait suscité un mouvement de protestation, incarné par des artistes mais aussi de nombreuses multinationales, qui avaient boycotté l'Etat et refusé de s'y installer ou de s'y produire comme les chanteurs Nick Jonas et Demi Lovato.
Les conservateurs qui soutenaient la loi ont obtenu cependant que seul l'Etat puisse légiférer sur le sujet empêchant les municipalités ou les autorités locales de prendre leurs propres mesures anti-discriminatoires avant 2020.
C'est en effet une décision de la ville de Charlotte, autorisant en février 2016 les transgenres à utiliser les toilettes de leur choix, qui avait provoqué une polémique et conduit à l'adoption de cette loi.
"Je soutiens le compromis sur le retrait de la (loi) HB2 qui sera présenté demain", a déclaré mercredi soir le gouverneur démocrate Roy Cooper. "Ce n'est pas un compromis parfait mais il retire la HB2 et permet de restaurer notre réputation".
Pour autant les défenseurs des droits LGBT ont déploré un "mauvais compromis" car les personnes transgenres ne sont plus protégées, ni au niveau fédéral ni au niveau local, selon l'organisation Human Rights Campaign.
La nouvelle administration de Donald Trump avait annulé en février des directives fédérales demandant au système public de l'éducation de permettre aux élèves d'utiliser les W.C. et les vestiaires sportifs selon le sexe auquel ils s'identifiaient.
Avec AFP