Au cours d'un tête-à-tête d'une vingtaine de minutes, les deux hommes ont souligné leur volonté commune de "renforcer la collaboration pour affronter divers problèmes sociaux, en particulier concernant les jeunes, les pauvres et les plus vulnérables", selon un communiqué du Vatican, qui note le rôle "significatif" de l'Eglise sur cette île dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'aide humanitaire.
Le souverain pontife et M. Moïse ont également parlé de "questions d'intérêt national et international, se focalisant en particulier sur le problème persistant de l'émigration".
Dans un pays où plus de 60% de la population vit avec moins de deux dollars par jour, les habitants tentent régulièrement de rejoindre illégalement les îles des Bahamas ou de Turques-et-Caïques.
Au cours des cinq dernières années, faute de pouvoir trouver un emploi dans leur pays, des milliers de jeunes Haïtiens se sont également exilés sur le continent américain au moyen d'un vol en aller simple pour le Chili ou le Brésil, deux pays pour lesquels les procédures d'obtention de visas sont les plus aisées.
A l'historique immigration massive aux Etats-Unis, en particulier en Floride où la communauté haïtienne est la plus importante, se substitue désormais cette émigration vers des pays voisins et vers le Canada.
En revanche, 230.000 Haïtiens ont été expulsés de la République dominicaine depuis l'été 2015, suite à un changement de politique migratoire de ce pays.
Le gouvernement haïtien et ses partenaires internationaux ont lancé un appel à financement à hauteur de 252 millions de dollars afin de répondre aux urgences humanitaires pour l'année 2018.
Avec AFP
