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"Maduro, prépare-toi", lance l'opposant vénézuélien Ledezma depuis Madrid


Antonio Ledezma, chef de l'opposition vénézuélienne, à son arrivée à Bogota, en Colombie, le 17 novembre 2017.
Antonio Ledezma, chef de l'opposition vénézuélienne, à son arrivée à Bogota, en Colombie, le 17 novembre 2017.

Le maire de Caracas Antonio Ledezma, opposant vénézuélien réfugié depuis samedi en Espagne, a promis lundi de lutter sans relâche contre le régime du président vénézuélien auquel il a lancé depuis Madrid : "prépare-toi, Maduro".

"Nous ne venons pas ici pour un exil doré, nous venons pour travailler", a dit M. Ledezma lors d'une conférence de presse à Madrid, aux côtés de l'ancien président colombien Andrés Pastrana et du dirigeant du parti libéral espagnol Ciudadanos, Albert Rivera.

"Prépare-toi Maduro parce que maintenant tu vas entendre rugir les moteurs des exilés vénézuéliens (...) dans le monde entier pour faire connaître la vérité", a-t-il ajouté, à 7.000 kilomètres de Caracas, la capitale, dont il est maire depuis 2009.

Il a assuré s'être échappé du Venezuela vers la Colombie, la semaine dernière, grâce "à la collaboration de militaires" vénézuéliens, et a promis qu'il ne se sentirait "pas libre tant que tous les prisonniers politiques n'auront pas été libérés" dans son pays.

"Toutes les institutions du monde sont conscientes que le Venezuela vit une terrible tyrannie", a-t-il affirmé, accusant aussi le gouvernement socialiste vénézuélien d'être "complice du narcotrafic" et de laisser "300.000 enfants sous-alimentés".

M. Ledezma avait été arrêté et incarcéré en février 2015 après avoir été accusé de complot contre le président Nicolas Maduro et d'association de malfaiteurs. Depuis avril, il était assigné à résidence pour raison de santé.

Par ailleurs, M. Ledezma a critiqué le rôle de l'ancien président du gouvernement espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, dans la médiation lancée fin 2016 au Venezuela, assurant que l'opposition en est "sortie les mains vides".

"Depuis que M. Zapatero s'est joint à ce dialogue, il y a eu plus de prisonniers politiques", a-t-il dit. "S'il avait défendu l'an dernier le référendum de révocation (du président), il n'y aurait pas eu cette année 130 étudiants morts dans les rues", a-t-il affirmé, en référence aux manifestants tués entre avril et juillet.

Avec AFP

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