C'est la "commission de la vérité", une instance mise en place par la Constituante pour enquêter sur la "violence politique" depuis l'arrivée du chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013) au pouvoir en 1999, qui se penchera sur le cas de M. Borges.
Le président du Parlement est sous le coup d'une enquête pour avoir "activement demandé un blocus financier du Venezuela", a déclaré la présidente de la Constituante, Delcy Rodriguez lors d'une conférence de presse.
D'autres opposants, qualifiés d'"apatrides", sont également visés car ils ont "ouvertement demandé le blocus du Venezuela, depuis le secteur académique ou financier", a ajouté Mme Rodriguez.
Le dirigeant socialiste Nicolas Maduro a accusé Julio Borges d'avoir fait du "lobbyisme" pour les sanctions américaines lors de voyages à l'étranger et a réclamé qu'il soit jugé, ainsi que d'autres dirigeants de l'opposition, pour "trahison de la patrie".
La coalition de l'opposition au Venezuela a apporté dimanche soir son appui aux nouvelles sanctions américaines contre le gouvernement de Nicolas Maduro.
"Nous soutiendrons toujours des sanctions contre ceux qui violent les droits de l'homme et pillent les ressources publiques, en l'absence d'une justice impartiale au Venezuela", a déclaré la Table pour l'unité démocratique (MUD) dans un communiqué.
Le président américain Donald Trump a imposé vendredi de nouvelles sanctions au Venezuela --les premières frappant le pays en tant que tel-- visant à restreindre l'accès aux capitaux étrangers dont il a un besoin crucial pour éviter un défaut de paiement.
M. Trump a signé un décret qui prévoit l'interdiction d'acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA. Le Venezuela a dénoncé la "pire agression" qui soit contre le peuple.
Avec AFP