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Ventes de véhicules d'occasions au Bénin: plusieurs milliards de la caisse de l'État pour un groupuscule


Un parc de vente de voitures d'occasion. (Ginette Fleure Adande/VOA)
Un parc de vente de voitures d'occasion. (Ginette Fleure Adande/VOA)

Au Bénin, ce mois d'août restera marqué par une sulfureuse affaire de détournements de fonds publics mettant en cause la Société d'exploitation du guichet unique du Bénin (SEGUB) et plusieurs sociétés spécialisées dans la vente des véhicules d'occasions en transit.

Qualifiée de SEGUB Gate par la presse béninoise, cette affaire promet des révélations sur les stratégies adoptées pour partager des milliards de francs CFA entre amis.

La SEGUB, une société créée par l'État pour gérer la filière de vente des véhicules d'occasions, a été soumise à une surexploitation telle qu'elle a été vidée de tout ce qui aurait pu en constituer la substance.

C'est ce que révèle le rapport des audits commandités dans le secteur par le gouvernement du président Patrice Talon.

Plus de précisions sur cette affaire de détournements de fonds publics avec la correspondante de VOA Afrique à Cotonou, Ginette Fleure Adande.

Reportage de Ginette Fleure Adande, correspondante à Cotonou pour VOA Afrique
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La filière de vente des véhicules d'occasions en transit au Bénin aurait fait le bonheur d'un groupe restreint de personnes proches du gouvernement défunt.

L'affaire continue d'alimenter la presse nationale qui espère que le gouvernement ira jusqu'au bout pour punir avec rigueur et sévérité cette affaire de corruption sur fond de clientélisme.

Plusieurs milliards de francs CFA sont en jeu et ce détournement fait partie des raisons qui expliquent que le port de Cotonou soit délaissé au profit de ceux de la sous-région. Le ministre des transports lève un coin de voile sur l'affaire.

Dans le rang de la population on apprécie la détermination du gouvernement à voir clair dans cette affaire.

Au lendemain de la publication du rapport d'audit, des voix se sont levées à travers maints communiqués pour soit apporter un démenti soit clarifier des points jugés obscures dans le rapport. C'est le cas des responsables de la SEGUB, accusés de laxisme.

Pour eux, ils n'ont rien fait que le gouvernement défunt ne leur a demandé. Pour les importateurs il était temps qu'on donne un coup de pied dans cette fourmilière. ils espèrent des réformes fortes et engagées dans le secteur pour soulager les acteurs du domaine.

Cette affaire est loin de livrer tous ses secrets. Il y a quelques jours encore, Pascal Irénée Koupaki a été convié à un débat contradictoire parce qu'il serait mêlé à cette affaire. Mais il a préféré laisser la justice tirer cette histoire au clair pour que le peuple soit fixé sur ceux qui se sont enrichis de façon malhonnête au détriment de l'intérêt national.

Les organisations de la société civile veillent en permanence afin que ce dossier - à l'instar de nombreux autres - ne soit jeté dans le casier des oublis.

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