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28 personnes arrêtées lundi, transférées au parquet militaire à Goma dans l'est de la RDC


Manifestations pour réclamer les élections avant fin 2017 à Goma, RDC, 30 décembre 2017. (Facebook/LUCHA RDCongo)
Manifestations pour réclamer les élections avant fin 2017 à Goma, RDC, 30 décembre 2017. (Facebook/LUCHA RDCongo)

Vingt-huit personnes arrêtées lundi au cours d' affrontements meurtriers à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, ont été accusées de "détention illégale d'armes" et transférées à un parquet militaire, a-t-on appris mardi de sources policières.

"Nous avons fini leur audition. Ils viennent d'être transférés à l'auditorat militaire", a déclaré à l'AFP le colonel Georges Kitungwa, un officier de la police du Nord-Kivu, chargé de l'affaire.

Ces personnes avaient été arrêtées en marge d'une manifestation de la société civile contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila à Goma. Quatre civils et un policier avaient alors été tués dans les affrontements entre manifestants et forces de sécurité.

"Il y a eu mort d'homme, incendie des édifices publics et détention illégale d'armes. Il revient au parquet militaire de tabler sur ces infractions", a ajouté un autre officier.

Les vingt-huit personnes ont été embarquées dans un véhicule de la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Plusieurs d'entre elles avaient affirmé lundi à l'AFP avoir été interpellés chez elles ou dans la rue, sans savoir pourquoi.

Mardi, neuf activistes ont été arrêtés à Beni, une autre ville de l'est de la RDC, pendant une marche contre le maintien au pouvoir du président Kabila.

En dépit d'un mandat qui a expiré fin 2016, M. Kabila est toujours au pouvoir et aucun calendrier électoral n'a encore été rendu public. La Constitution lui interdit de se représenter pour un nouveau mandat, mais la justice l'a autorisé à rester à la tête du pays jusqu'à l'élection de son successeur.

Les élections (présidentielle, législatives et provinciales) auraient dû se tenir avant fin 2017 en vertu d'un accord majorité-opposition conclu le 31 décembre 2016. La Commission électorale chargée de les organiser table désormais sur 2019, les États-Unis exigent la tenue des scrutins en 2018.

Depuis septembre 2016, les manifestations de l'opposition ou autres mouvements citoyens sont interdites ou réprimées dans tout le pays.

Avec AFP

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