Des troubles se sont produits dans les villes de Korhogo, grande ville du Nord, Ferkessedougou et Sinematiali, situées dans la même région.
Ce sont des élèves des classes de première et terminale qui ont déclenché les troubles, qui ont débuté au Lycée moderne de Korhogo, avant de s'étendre aux autres écoles publiques et privées de la ville, selon un professeur du Lycée moderne, Jean Charles Kouadio, interrogé par l'AFP.
Les élèves réclamaient de partir en congé de Noël une semaine avant la date prévue, arguant que beaucoup d'entre eux sont obligés de voyager pendant plusieurs jours pour regagner leur domicile familial.
"Nous souhaitons partir pour les congés de Noël le 15 décembre", au lieu "du 22 décembre", ont expliqué à l'AFP deux élèves, Euloge Sery du Lycée moderne, et Severin Kona Kouadio du lycée Houphouët Boigny de Korhogo.
Des jeunes gens roulant à moto ont jeté des pierres et divers projectiles dans les classes pour faire fuir les élèves et les professeurs.
La police est intervenue en faisant usage de gaz lacrymogènes, provoquant une panique. Des élèves et des parents d'élèves ont été blessés, selon un instituteur de Korhogo, Sekongo Karim. "Des élèves de ma classe qui toussaient et vomissaient ont été évacués dans un centre de santé", a-t-il indiqué.
A Ferkessedougou, "les cours ont été perturbés par des personnes de l'extérieur qui ont jeté des projectiles dans les classes, obligeant les enseignants à suspendre les cours", a témoigné un enseignant au téléphone, sous couvert de l'anonymat.
Le préfet de Korhogo a promis de renforcer la sécurité dans les écoles et menacé d'exclusion tous les élèves qui ne reprendraient pas les cours dès jeudi.
Mardi, la ministre ivoirienne de l'Education nationale, Kandia Camara, avait exhorté les élèves à la discipline, dans un message télévisé. De tels troubles à l'approche des vacances sont fréquents en Côte d'Ivoire.
Avec AFP