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Violences sexuelles en RDC: le patron de l'OMS s'excuse et promet de punir les coupables


Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse organisée au milieu de l'épidémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus, au siège de l'OMS à Genève, Suisse, le 3 juillet 2020.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse organisée au milieu de l'épidémie de COVID-19, causée par le nouveau coronavirus, au siège de l'OMS à Genève, Suisse, le 3 juillet 2020.

Sur les 21 auteurs présumés, 4 sont limogés et les autres sont bannis à vie.

Le patron de l'OMS s'est excusé mardi du comportement des employés de l'organisation qui se sont livrés à des violences sexuelles sur des dizaines de personnes en République démocratique du Congo, et a promis de punir les coupables.

"La première chose que je tiens à dire aux victimes et aux survivants c'est que je suis désolé. Je suis désolé, désolé de ce qui vous a été imposé par des personnes qui étaient employées par l'OMS pour vous servir et vous protéger", a déclaré le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a promis des "conséquences sévères" aux responsables, lors d'un point presse sur les conclusions d'une commission d'enquête indépendante.

Interrogé par un journaliste pour savoir s'il avait été mis au courant de ces accusations de viols pendant l'une de ces nombreuses visites en RDC pendant la 10e épidémie d'Ebola, M. Tedros a répondu: "Cette question n'a pas été soulevée devant moi. J'aurais probablement dû poser des questions".

Pendant son discours liminaire, il a indiqué que "la commission a identifié 21 auteurs présumés, qui étaient employés par l'OMS au moment des faits", mais il a ajouté que d'autres individus devaient encore être identifiés.

Pour ces derniers cas, l'OMS a fait appel à un service d'enquête externe pour évaluer les mesures supplémentaires à prendre, a-t-il dit.

Sur la base des informations dont l'OMS dispose pour l'instant, quelques jours seulement après avoir reçu le rapport, l'organisation a mis fin au contrat de quatre d'entre eux, tandis que les autres - dont beaucoup avaient des emplois de courte durée - se verront bannir tout emploi futur, a-t-il annoncé.

En outre, l'OMS transmettra les allégations de viol aux autorités nationales en RDC pour qu'elles enquêtent, ainsi que dans les pays d'origine des auteurs présumés.

La commission, a-t-il dit, a aussi identifié "des négligences de la part de certaines personnes qui peuvent s'apparenter à des fautes professionnelles dans la gestion de certains des incidents signalés".

"A mon avis, l'incapacité des employés de l'OMS à répondre de manière adéquate aux rapports faisant état d'exploitation et d'abus sexuels est aussi grave que les événements eux-mêmes", a assuré M. Tedros.

"Nous devons avoir une tolérance zéro pour l'exploitation et les abus sexuels, et une tolérance zéro pour l'inaction à leur égard", a-t-il souligné, en annonçant prendre des mesures immédiates pour lancer une enquête externe visant à identifier les responsabilités individuelles à ce sujet.

Pendant cette nouvelle enquête, l'OMS a décidé de placer deux de ses hauts responsables en congé administratif, "et nous prenons des mesures pour nous assurer que d'autres personnes susceptibles d'être impliquées soient temporairement déchargées de tout rôle décisionnel" dans cette affaire, a-t-il détaillé.

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