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Viols en Centrafrique : Ban Ki-moon annonce une enquête de l’ONU


Des soldats français de l'opération Sangaris discutent avec des Centrafricains à l'entrée de l'aéroport de Bangui, République Centrafircaine le 12 décembre 2013.
Des soldats français de l'opération Sangaris discutent avec des Centrafricains à l'entrée de l'aéroport de Bangui, République Centrafircaine le 12 décembre 2013.

Ban Ki-moon affirment que les Nations unies n'abandonnent pas les victimes d'abus sexuels, particulièrement lorsqu'ils sont commis par ceux qui sont censés protéger les populations, a indiqué mercredi le porte-parole Stéphane Dujarric du secrétaire général de l'ONU.

Il s’agira, selon Dujarric, d’une enquête externe indépendante sur les agressions sexuelles présumées d'enfants par des soldats français et africains déployés en République centrafricaine.

Les Nations unies ont été vivement critiquées pour leur lenteur à répondre aux allégations d'abus sexuels très graves sur des enfants, qui font actuellement l'objet d'une enquête des autorités françaises.

L'ONU a notamment été accusée d'avoir temporairement sanctionné un fonctionnaire qui avait de sa propre initiative transmis un rapport aux autorités françaises pour les alerter.

L'affaire a été révélée en avril par le quotidien britannique The Guardian sur la base d'un rapport de l'ONU contenant des témoignages d'enfants affirmant avoir été violés par des militaires français au début de l'intervention française en Centrafrique, entre décembre 2013 et juin 2014, en échange de nourriture.

La France a annoncé le mois dernier que 14 soldats français sont mis en cause dans cette affaire potentiellement désastreuse pour l'image de la France et de son armée en Afrique.

Les enfants, âgés de 8 à 13 ans, auraient également été violés par des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale.

Pour Aids Free World, qui a publié un rapport interne de l'ONU, de hauts responsables onusiens étaient au courant des allégations de viols mais n'ont rien fait.

"Il y a des procédures qui ont échoué ici", a reconnu M. Dujarric devant les journalistes. "Cela n'a pas été géré comme le secrétaire général l'aurait voulu".

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