L’entourage de Jean-Yves Le Drian a indiqué mercredi que le ministre a répondu favorablement à la demande de la justice" après "avis favorable" de la Commission consultative du secret de la défense nationale.
Le ministère de la Défense avait saisi la justice et lancé une enquête interne pour vérifier s'il y avait eu dysfonctionnement de la chaîne de commandement après avoir été informé de ces accusations par l'ONU en juillet 2014.
Une semaine après la révélation de l'affaire par le quotidien britannique The Guardian, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire le 7 mai.
Quatorze militaires français ont été mis en cause, dont trois sont identifiés, par les témoignages de six enfants de 9 à 13 ans dénonçant des faits commis entre fin 2013 et fin mai-début juin 2014, au début de l'opération française Sangaris en Centrafrique.
Des enquêteurs de la gendarmerie prévôtale et de la section de recherches de la gendarmerie de Paris se sont déplacés à Bangui début août 2014. "Ils ont procédé à un certain nombre de vérifications", selon le parquet, mais aucun enfant ni aucun militaire mis en cause n'a été entendu.
Début mai, le ministère de la Défense avait indiqué que la justice avait demandé à avoir accès à l'enquête interne de l'armée et que le processus de déclassification était en cours.