Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le Portugal décrète un reconfinement pour contrer la deuxième vague de la pandémie


Une femme portant un masque de protection contre le nouveau coronavirus entre dans le métro de la place Rossio au centre-ville de Lisbonne, au Portugal, le 19 mars 2020. REUTERS / Rafael Marchante
Une femme portant un masque de protection contre le nouveau coronavirus entre dans le métro de la place Rossio au centre-ville de Lisbonne, au Portugal, le 19 mars 2020. REUTERS / Rafael Marchante

La majeure partie du Portugal est entrée mercredi dans un nouveau confinement, plus allégé que celui du printemps, mais le gouvernement pourrait bientôt prendre des mesures plus strictes pour endiguer la deuxième vague de la pandémie de coronavirus.

"Si la pandémie l'exige, des mesures plus sévères seront prises aggravées", a prévenu le Premier ministre Antonio Costa alors que, dans les rues de Lisbonne, aucun signe d'un ralentissement de l'activité n'était perceptible.

Le reconfinement annoncé ce week-end concerne 121 des 308 communes que compte le pays, soit 70% d'une population d'environ dix millions d'habitants et restera en vigueur pendant au moins deux semaines.

Le télétravail est obligatoire dans la mesure du possible et la population a un "devoir civique de confinement à domicile". Mais une vingtaine d'exceptions sont prévues, qui permettent de faire des courses, pratiquer du sport ou porter assistance à quelqu'un.

Et, contrairement au confinement du printemps, les écoles restent ouvertes, ainsi que les commerces et les restaurants, qui doivent cependant fermer leurs portes plus tôt, de même que les espaces culturels.

Le retour progressif du public aux stades de football a en revanche été suspendu.

"Si ces mesures sont respectées, on espère qu'elles seront suffisantes", a déclaré à l'AFP Pedro Simas, virologue à l'Institut de médecine moléculaire João Lobo Antunes de Lisbonne.

Le Portugal est confronté à une recrudescence de l'épidémie de coronavirus, qui a dépassé la première vague du printemps dernier en nombre de contaminations quotidiennes et de personnes hospitalisées.

Mais, selon le docteur Simas, "l'ampleur de la situation portugaise n'est pas comparable à celle d'autres pays européens" et le pays peut se permettre d'appliquer "des mesures plus souples" et éviter "un confinement total".

Le gouvernement se prépare toutefois à un scénario moins favorable et a demandé lundi l'accord du président et du parlement pour déclarer l'état d'urgence sanitaire qui, selon M. Costa, doit "lever les doutes juridiques" sur la légalité de dispositions actuellement à l'étude.

L’exécutif veut notamment s'assurer qu'il peut légalement restreindre la liberté de circulation, y compris pour instaurer un couvre-feu pendant le week-end par exemple.

Le gouvernement envisage également de réaliser des contrôles de température dans les accès aux services publics ou de réquisitionner l'armée pour renforcer les équipes sanitaires de traçage des contacts.

Les mesures entrées en vigueur mercredi "manquent de clarté" s'est plaint Julio Miguel, un retraité interrogé par l'AFP dans la banlieue sud de Lisbonne, masque en tissu rouge sur le visage.

"Je n'ai jamais eu besoin que l'on m'oblige à faire quoi que ce soit", a ajouté cet ancien commercial de 70 ans, en expliquant que lui et son épouse, une infirmière à la retraite, portent un masque dans la rue "depuis le début de la pandémie".

Selon le dernier bilan de mardi, le Portugal a enregistré en 24 heures 45 décès et 2.596 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus, portant à 2.635 le nombre de décès et à 149.443 le nombre de cas.

XS
SM
MD
LG