"Le moment est venu de se préparer à une deuxième vague", a déclaré John Nkengasong, le directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l'UA, lors d'une conférence de presse.
"Le continent a très bien réussi à infléchir la courbe, avec la plupart des pics de contamination autour de juillet puis une décrue régulière, mais à l'heure actuelle nous commençons à voir une certaine stagnation", a-t-il poursuivi.
En dépit de premières inquiétudes sur une pandémie risquant de dévaster la région, les 55 Etats membres de l'Union africaine ont à ce stade enregistré 1,7 million de cas, soit 3,9% de la mortalité mondiale due au Covid-19, selon le CDC.
Au cours du mois écoulé, les cas ont augmenté en moyenne chaque semaine de 6% pour l'ensemble du continent et neuf pays ont des taux de contamination supérieurs à 10%.
M. Nkengasong a souligné que le tableau de l'épidémie sur le continent était toutefois contrasté, avec de nouveaux cas augmentant en Afrique de l'Est, du Nord et en Afrique australe, et une baisse en Afrique de l'Ouest et du centre.
Le Kenya a ainsi enregistré une hausse hebdomadaire moyenne de 45% des cas au cours des quatre dernières semaines, tandis qu'à l'autre bout du spectre la Sierra Leone a connu une baisse hebdomadaire de 21%.
M. Nkengasong a souligné que tous les pays devaient renforcer les tests et les systèmes de surveillance, et recommander le port du masque.
"Si nous nous faisons cela ensemble, nous préparons concrètement le continent à une deuxième vague, qui va indubitablement arriver", a-t-il déclaré.
"Nous avons vu ce qui se passe en Europe... Nous voulons nous assurer que nous allons préserver ce que nous avons réussi au cours des dix derniers mois", a-t-il ajouté.