A Ténenkou, où le préfet a été enlevé par des jihadistes il y a plusieurs mois, le Premier ministre a annoncé le "renforcement de l'administration" et du "dispositif sécuritaire", pour permettre aux populations de "vivre dans la quiétude".
"Rien ne se fera sans la sécurité. Les terroristes seront traqués, le dispositif sécuritaire sera renforcé. (...) Le Président de la République me charge de vous le dire. L'Etat mettra tout en oeuvre pour assurer cette mission, ainsi que celle d'assurer le développement de votre localité", a-t-il affirmé.
M. Maïga, qui circulait en hélicoptère, s'est ensuite rendu dans la localité de Togueré-Coumbé, située à une vingtaine de minutes à vol d'oiseau, où il a été accueilli par des milliers de personnes réunies sur une place publique, qui criaient "Mali! Mali !".
"Si nous crions "Mali", "Mali", c'est parce qu'aujourd'hui, c'est la première fois qu'une autorité malienne vient nous voir depuis plus de cinq ans. Donc nous ne sommes plus aux mains des jihadistes, mais du Mali", a déclaré Sandy Touré, 55 ans, un commerçant de la localité.
Pendant plusieurs mois, les jihadistes ont géré la localité, appliqué la charia, avant de quitter les lieux sous la pression de l'armée. Depuis, ils assiègent la localité et quasiment aucun habitant ne sort ou n'entre dans la ville.
"Comme vous le voyez, l'armée malienne est à l'intérieur de la ville. Mais elle ne sort pas. La zone est inondée. Les jihadistes sont aux alentours et contrôlent une partie du transport fluvial", explique un adjoint au maire, sous le couvert de l'anonymat.
Arrivé avec une importante quantité de vivres pour les populations, le Premier ministre a salué "la fin de l'embargo de fait imposé par les jihadistes".
"Nous sommes venus pour annoncer la fin de l'embargo. Tous les moyens, je dis bien tous les moyens seront déployés pour assurer la sécurité et repousser les terroristes autour de la ville", a-t-il affirmé.
Avec AFP