ORLEANS, Loiret (Reuters) - Répétition pour coquille dans le premier paragraphe.
Dix ouistitis argentés et sept tamarins-lions dorés du Brésil ont été volés dans la nuit de samedi à dimanche dans l’enceinte du parc zoologique de Beauval (Loir-et-Cher), a-t-on appris mardi auprès de la direction.
"Ces singes sont des espèces menacées dans leur milieu naturel qui nécessitent une alimentation et des soins particuliers", a dit à Reuters Delphine Delord, pour la direction du parc.
"Ce vol n’est pas anodin, les personnes savaient exactement où elles allaient", a-t-elle poursuivi, précisant que la direction avait déposé plainte et qu’une "enquête diligentée par la gendarmerie et la police était en cours".
Si, pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée, la possibilité d’un réseau de revente à des particuliers pourrait se dessiner.
"Aucun parc ne peut prendre des animaux qui ne soient pas 'clean'", a précisé Delphine Delord. "De toute façon, les zoos n’achètent pas les animaux, ils se les échangent. Restent alors deux autre pistes, celle de collectionneurs peu regardants ou le marché gris des nouveaux animaux de compagnie."
Selon l’association Robin des Bois, pour la protection de l’homme et de l’environnement, la valeur marchande d’un tamarin oscillerait entre 5.000 et 10.000 euros.
L'organisation souligne la recrudescence de vols d'animaux rares depuis quelques années.
"Quand ils sont réalisés par des professionnels agissant de leur propre initiative ou sur commande, les vols d’animaux sont destinés à alimenter le trafic mondial des animaux de compagnie ou des zoo privés. Les espèces les plus rares de singes et d’oiseaux sont recherchées", explique-t-elle dans un communiqué.
Le zooparc de Beauval, connu pour accueillir un couple de pandas, compte 5.700 animaux répartis en 500 espèces. Au total, 450 animaux y voient le jour chaque année.