La découverte du fragment d'aile "semble bien montrer que l'avion s'est abîmé, plus ou moins là où l'on pensait qu'il était tombé, et cela montre pour la première fois que nous sommes peut-être un peu plus près de résoudre ce mystère déconcertant", a déclaré le Premier ministre australien, Tony Abbott.
Quelques heures d'analyses ont suffi aux experts réunis dans un laboratoire militaire près de Toulouse (sud-ouest de la France) pour confirmer que ce fragment d'aile -- un flaperon -- charrié par la mer a dérivé sur plusieurs milliers de kilomètres à partir de l'endroit de l'océan Indien où l'avion s'est abîmé, a déclaré le Premier ministre malaisien, Najib Razak, à Kuala Lumpur.
Le parquet de Paris, qui enquête aussi car quatre victimes sont françaises, s'est montré plus prudent, évoquant de "très fortes présomptions" que le débris vienne en effet du Boeing 777 de Malaysia Airlines.
Le ministre malaisien des Transports, Liow Tiong Lai, a affirmé plus tard dans la journée que des experts malaisiens dépêchés à La Réunion avaient retrouvé d'autres débris d'avion -- coussins de siège, hublots --, ajoutant qu'il reviendrait aux autorités françaises de vérifier s'ils proviennent aussi du Boeing 777.
Mais une source judiciaire française a déclaré que les enquêteurs français n'étaient en possession d'aucun nouveau débris d'avion.
La commune de La Réunion où été retrouvé le fragment d'aile, Saint-André, a annoncé qu'elle organisera "une fouille minutieuse" de son littoral à partir de lundi. "Tout objet trouvé sera remis aux autorités compétentes pour tri, traitement et analyse", a indiqué la mairie.
Avec AFP