Très élégante, vêtue d'une simple robe rose, elle leur a aussi promis des gardes d'enfant "meilleur marché et accessibles à toutes", s'il devenait président.
Ivanka, 34 ans, femme d'affaires accomplie, très proche de son père, avait jeudi soir la responsabilité de le présenter aux milliers de délégués et invités à la convention républicaine de Cleveland, avant son discours d'investiture en vue de la présidentielle de novembre.
Souriante, s'exprimant avec grâce, elle l'a décrit comme un "battant", qui "non seulement a la force et la capacité nécessaire pour devenir le prochain président, mais aussi la gentillesse et la compassion qui en feront le dirigeant dont a besoin ce pays".
Elle a aussi expliqué que comme beaucoup de gens de sa génération, elle ne se considérait "pas catégoriquement républicaine et démocrate", mais votait plus en fonction de ce qu'elle pensait bon pour sa famille ou son parti. "C'est parfois difficile, mais pas cette fois", a ajouté cette mère de trois jeunes enfants, avant d'évoquer des thèmes chers aux femmes, quasi jamais évoqués par Donald Trump et qui semblaient droit tirés d'une campagne démocrate.
S'il devient président, il "s'appliquera à rendre meilleur marché les gardes d'enfants, et à les rendre accessibles à tous", a-t-elle déclaré. Et il se battra "pour un salaire égal à travail égal", a-t-elle ajouté.
Vice-présidente de la société de son père, la Trump Organization, Ivanka Trump, qui a aussi créé sa marque éponyme de vêtements et accessoires, joue depuis des mois un rôle très important dans la campagne de Donal Trump.
Elle parle dans certains meetings, le conseille en privé, le défend quand il est attaqué, plus encore que ses frères.
Elle a été très impliquée dans le choix de son vice-président éventuel, et un des candidats pressentis pour ce choix, le sénateur Bob Corker, avait même estimé qu'elle aurait fait une formidable colistière. D'autres lui voient un rôle important dans une éventuelle administration Trump.
Ivanka Trump visait clairement jeudi soir à rassurer des électrices extrêmement réticentes à l'égard du milliardaire fort en gueule. Seulement 34% des Américaines le voient favorablement, selon un récent sondage.
- souvenirs d'enfance -
Elle a affirmé qu'à la Trump Organization, les femmes étaient payées comme les hommes, et constituaient la majorité des cadres.
Elle a aussi cherché à humaniser son père, racontant des anecdotes de son enfance, et affirmé qu'il "ne voyait pas la couleur des gens ni leur sexe".
"Il est dur et persévérant. Il est honnête et réel. C'est un optimiste et il croit dur comme fer à l'Amérique et en son potentiel. Il aime sa famille et il aime son pays de tout son coeur. Les politiciens demandent à être jugés sur leurs promesses, je vous demande de juger mon père sur ses résultats", a-t-elle ajouté, en évoquant ses succès dans l'immobilier.
Cette New-Yorkaise mariée à un promoteur immobilier pour lequel elle s'est convertie au judaïsme, était encore récemment amie de Chelsea Clinton.
Elle a plusieurs fois reconnu qu'elle avait conseillé à son père d'être moins outrancier dans sa campagne. En admettant qu'il l'écoutait parfois, et parfois non, et parfois pour une durée limitée.
Rassembleuse en chef, Ivanka aime aussi donner l'image d'une famille parfaitement unie, en dépit des trois mariages de son père. Elle était montée au créneau ces dernières heures pour défendre Melania, sa troisième épouse, au coeur d'une tourmente à la convention, après son discours dont des paragraphes étaient plagiés d'un discours de Michelle Obama.
Avec AFP