"Nous étudions de près le rôle de la Russie et nous n'allons pas permettre le niveau de soutien que nous avons vu ces derniers temps sans réagir", a déclaré le représentant spécial américain pour le Venezuela, Elliot Abrams.
"Nous envisageons des sanctions économiques supplémentaires contre des entités et des individus", a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont adopté une série de sanctions contre le Venezuela après la réélection en 2018 de M. Maduro lors d'un scrutin présidentiel dénoncé comme frauduleux.
M. Abrams, qui n'a pas détaillé la nature des sanctions envisagées, a précisé que les Etats-Unis surveillaient avec attention le rôle de la Russie au Venezuela.
Selon lui, la Russie est principalement intéressée par "l'économie pétrolière" du Venezuela, alors que le régime Maduro a accentué sa dépendance de Moscou durant l'année dernière.
"Les compagnies russes opèrent maintenant plus des deux tiers, plus de 70% du pétrole vénézuélien", a-t-il dit. "Donc le rôle de la Russie augmente en importance."
M. Abrams a admis que Washington avait sous-estimé le soutien reçu par Nicolas Maduro de Russie et de Cuba, en affirmant que ces deux pays avaient envoyé au Venezuela des milliers d'agents de renseignement.
L'assistance cubaine et russe "est, je crois, le pilier de soutien le plus important du régime, sans lequel il ne serait plus là", a-t-il ajouté.
M. Maduro "n'a plus que la Russie, Cuba, la Chine et quelques dictatures bizarres à travers le monde, mais il perd du soutien non seulement de la droite, non seulement du centre mais aussi de la gauche en Amérique latine", a encore affirmé M. Abrams.
Les Etats-Unis soutiennent et ont félicité dimanche le chef de l'opposition Juan Guaido pour sa réélection à la tête du Parlement du Venezuela par des élus d'opposition, alors qu'un rival revendique lui aussi le fauteuil de président de cette Assemblée.
M. Maduro a quant à lui reconnu aussitôt ce candidat rival, Luis Parra, se réjouissant que Juan Guaido ait été "évincé".
Avec AFP