La demande d'invoquer le Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR) est venue de l'opposition vénézuelienne, a indiqué M. Pompeo dans un communiqué.
"De récents mouvements belliqueux de l'armée vénézuélienne qui s'est déployée le long de la frontière avec la Colombie, de même que la présence de groupes armés illégaux et organisations terroristes en territoire vénézuélien, prouvent que Nicolas Maduro représente non seulement un danger pour le peuple vénézuélien, mais aussi que ses actions menacent la paix et la sécurité des voisins du Venezuela", a déclaré M. Pompeo, dont le texte a été retweeté par le président Donald Trump.
Le Venezuela a commencé mardi à déployer 150.000 soldats à sa frontière avec la Colombie, a annoncé l'état-major à Caracas, pour des exercices décrétés par le président Maduro qui accuse son voisin de "manoeuvrer" pour "déclencher un conflit".
Pour sa part, le président colombien Ivan Duque a dit ne pas céder "à la provocation" et a écarté l'hypothèse d'une intervention militaire contre son voisin.
Le chef de la diplomatie américaine fustige dans sa déclaration "l'influence déstabilisatrice croissante" sur ses voisins du régime socialiste vénézuélien, dont "la politique économique catastrophique continue de générer une crise de réfugiés sans précédent".
M. Pompeo souhaite que les pays membres du TIAR, lors de rencontres à haut niveau, "répondent collectivement à la crise urgente qui ravage le Venezuela et déborde de ses frontières, en examinant des options économiques et politiques".
Les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques avec le gouvernement de Nicolas Maduro. Ils reconnaissent le chef de file de l'opposition, Juan Guaido, en tant que président par intérim du Venezuela, tout comme une cinquantaine d'autres pays.
Avec AFP