Samantha Power a exhorté le pouvoir et l'opposition au Burundi à dialoguer sous médiation internationale et a brandit la menace de sanctions ciblées de la part de Washington.
"Il est extrêmement important que le gouvernement et l'opposition participent à des discussions sous médiation internationale, que ce soit la Communauté est-africaine, l'ONU ou l'Union africaine", a déclaré à la presse l'ambassadrice américaine aux Nations unies Samantha Power.
L'ambassadrice américaine s’est aussi montrée inquiète par l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, homme fort du système sécuritaire burundais et la tentative de meurtre de Pierre-Claver Mbonimpa, figure réputée de la défense des droits de l'homme.
"Ces attaques doivent cesser", a-t-elle affirmé. "Les Etats-Unis et d'autres pays membres examinent des mesures, comme des interdictions de visa ou de voyage, que nous pourrions prendre contre les responsables de violations flagrantes des droits de l'homme ou d'attaques meurtrières".
Pouvoir et opposition, a estimé Mme Power, doivent mettre en place des "arrangements politiques permettant à la société civile et aux médias d'opérer librement dans le pays".
Le Burundi est plongé dans une grave crise politique et continue de s'enfoncer dans la violence, deux semaines après la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat.