Une délégation de trois chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a rencontré le président sortant ivoirien Laurent Gabgbo, mardi, pour lui demander de quitter le pouvoir.
Les présidents Ernest Koroma de Sierra Leone, Pedro Pires du Cap Vert et Yayi Boni du Bénin ont transmis à M. Gbagbo un message de la CEDEAO dans ce sens, au palais présidentiel, à Abidjan. Ils se sont aussi entretenu le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-jin Choi.
La semaine dernière, à l’issue d’un sommet extraordinaire à Abuja, la sous-région avait menacée d’avoir recours « à la force légitime » contre Gbagbo s’il s’obstine à ne pas reconnaître la victoire, le mois dernier, d’Alassane Dramane Ouattara au second tour de la présidentielle.
Un porte-parole de Ouattara a déclaré que Gbagbo doit être ôté du pouvoir par la force pour dissuader d’autres dirigeants africains qui seraient tentés de s’accrocher au pouvoir.
Pour sa part, Laurent Gbagbo, qui est au pouvoir depuis dix ans, a déclaré au journal français Le Figaro, dimanche, que toute tentative de le faire partir par la force entraînerait une guerre en Afrique de l’Ouest. Il a accusé la France et les Etats-Unis de comploter en vue de le renverser, des accusations qualifiées d’absurdes par un responsable américain.
Selon l’ONU, plus de 170 Ivoiriens ont été tués dans les heurts depuis le second tour de la présidentielle.