"Nous sommes particulièrement inquiets au sujet de l'hôpital al-Thawrah (...) crucial pour des millions de personnes dans la région d'Hodeida", soulignent les deux responsables dans un communiqué conjoint.
"Ses services incluent un département contre la malnutrition, deux unités médicales d'urgence notamment pour les nouveau-nés et un centre de traitement contre le choléra". "Plus de 81.000 enfants ont été soignés dans cet hôpital en 2017, et le chiffre dépasse 45.000 jusqu'à présent pour cette année", ajoutent-ils.
"Les lignes de front sont très proches et toute reprise des combats pourrait rapidement rendre inutilisables ses installations", mettent en garde Mark Lowcock et Henrietta Fore.
"Même si d'autres hôpitaux continuent de fonctionner à Hodeida, aucun d'entre eux n'offre le niveau de soins assuré par al-Thawrah."
"La poursuite de son fonctionnement est vitale pour la ville et ses environs", précisent-ils, en appelant "toutes les parties" à épargner les vies et infrastructures civiles, "notamment l'hôpital al-Thawrah" sans s'en servir à des fins militaires.
Cet appel de l'ONU survient alors que l'émissaire onusien Martin Griffiths multiplie au Yémen les rencontres avec les belligérants avec l'objectif d'obtenir une véritable accalmie avant des consultations de paix prévues début décembre en Suède.
La cité portuaire de Hodeida est cruciale pour l'acheminement des importations et des aides au Yémen. Le conflit a fait quelque 10.000 morts depuis près de quatre ans et provoqué la pire crise humanitaire au monde avec, selon l'ONU, 14 millions de personnes en situation de pré-famine.
Avec AFP