Les séparatistes ont fait venir des renforts des provinces d'Abyane (sud) et de Marib (centre). Dans la province d'Abyane, ces forces se sont affrontées à des unités gouvernementales, mais elles ont réussi à poursuivre leur progression vers Aden, ont précisé des sources sécuritaires à l'AFP.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait état de combats nocturnes à Aden. "Tirs toute la nuit à Aden, y compris à l'arme lourde", a déclaré dans un tweet Alexandre Faite, chef de la délégation du CICR basé dans la capitale Sanaa.
"Encore impossible (pour nos équipes) de sortir" de là où elles se trouvent, a-t-il ajouté en déplorant que, "comme toujours, les civils ne sont pas épargnés par la violence".
Dimanche, des forces séparatistes se sont emparées du siège transitoire du gouvernement après des affrontements avec l'armée loyaliste ayant fait au moins 15 morts et des dizaines de blessés, dont des civils.
Le Conseil de transition du sud, instance séparatiste, a exigé le départ du Premier ministre Ahmed ben Dagher et du gouvernement, accusés notamment de "corruption".
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi est réfugié à Ryad en raison de la guerre qui se poursuit depuis trois ans dans son pays.
Le gouvernement, chassé de la capitale Sanaa par des rebelles Houthis soutenus par l'Iran, a établi son siège à Aden (sud du Yémen), mais il y est contesté depuis l'année dernière par les séparatistes sudistes qui étaient pourtant alliés au président Hadi jusqu'à mai 2017.
Une coalition arabe, dominée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, est intervenue au Yémen en mars 2015 en soutien au gouvernement. Des soldats saoudiens et émiratis sont présents à Aden, mais ne sont pas intervenus jusqu'ici dans le conflit entre séparatistes et gouvernement.
La coalition a simplement appelé au "calme" et à la "retenue".
Avec AFP