Les violents affrontements entre les troupes gouvernementales et les partisans armés de l’opposition se sont poursuivis, jeudi, faisant plus de 50 morts et menaçant de plonger le Yémen dans une guerre civile.
Les hostilités ont été lancées par la tribu Hashid, la plus puissante du pays, et constituent la plus sérieuse menace au régime du président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.
Le ministère yéménite de la Défense a annoncé qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre le chef de cette tribu, Cheikh Sadiq al-Ahmar. Ce dernier a minimisé la portée du mandat, accusant le président Saleh de trainer le pays vers une guerre civile. Il appelé les autres pays arabes à accentuer la pression pour faire partir le chef de l’Etat yéménite.
Le ministère yéménite de la Défense a fait état de la mort de 28 personnes dans l’explosion d’un dépôt d’armes près de Sanaa, la capitale. Toutefois, les militants de l’opposition attribuent ces morts au pilonnage intensif de la zone par les forces gouvernementale. L’information pas été confirmée par des sources indépendantes.
Le département d’Etat a ordonné des familles des diplomates et du personnel diplomatique non essentiel. La menace à la sécurité a atteint un niveau « extrêmement élevé du fait des activités terroristes et des troubles civils », a souligné le département d’Etat.
Ben Rhodes, conseiller–adjoint à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, a condamné la violence au Yémen. Celle-ci souligne, dit-il, la nécessité d’un transfert pacifique du pouvoir dans le pays.